🍿Des ienclis, de la légitimité et des petits secrets du CAC 40

Nos semaines d’entrepreneures #34 Camille

La semaine dernière j’y suis allée un peu fort. J’avais hésité à supprimer l’article, et puis je me suis dit “et merde, j’ai bien pensé ça, ne serait-ce que pendant 45 min”.

Une histoire de vulnérabilité quoi. Une envie de voir ce que produit la tentative de transparence (si jamais ça existe). Réponse : rien.

Cette semaine je suis de meilleure humeur : on a eu des clients pour le stage de pré-rentrée, et même pour un accompagnement en septembre. Etrangement, nos tentatives de dentelles sur les réseaux marchent doucement. En même temps, comme le dit Audrey, on cherche pas à créer le nouveau facebook. On cherche 12 clients. La mesure, les choses et le réel.

Ceci dit, mine de rien, ça réseaute sévère. Audrey fédère autour de notre projet les partenaires : et que ça crée des pages partenaires, et que ça crée des newsletters, et que ça se fait mentionner sur les newsletter des autres, etc. etc.

Doucement notre stratégie de com’ se métastase : d’abord les bébés startups du milieu, les journalistes très spécialisés, les professionnels de notre entourage. Ensuite, les journaux plus vastes, les entreprises plus méta, les spécialistes d’ailleurs. Et puis un jour on sera au JT de France 2, vois-tu.

En attendant, le réseautage produit des moments inattendus : où comment je me suis retrouvée dans le bureau d’un poisson certain, à parler centre de formation, carrière et légitimité. Je dis poisson certain, fais moi confiance. Ca fait des interviews et ça fait des petites OP sur RTL.

Bref, ce qu’il y a d’intéressant à te raconter sur cette rencontre, c’est ce que ça dit des dessous de la fame. Par fame j’entends : les petits secrets cachés derrière les successful people, aka des dirigeants du CAC 40.

Attention, ne crois pas qu’on est ici pour balancer des choses médiapartesques ; non, je vais juste te raconter ce que j’ai appris : parfois, on peut diriger une entreprise qui figure au CAC40, ne pas avoir son bac, et trembler de terreur à l’idée qu’un jour quelqu’un le sache.

Parce que ça voudrait dire que tu es moins compétent que les enarques que tu tutoies. Parce que ça sous-entend que tu n’as de talents que le terrain.

Quand même. C’est fou.

Que faut il comme preuve de la compétence, si ce n’est le réel ? Que faut il que l’on invente, pour ranger, essentialiser et mesurer nos talents ?

On est peu de choses.

MORALITE : que vienne vite le temps des enfants fiers et faiseurs, qu’on arrête de produire des adultes fragilisés et tremblants.

A la prochaine,

Cam