🍿 Bilan des 1 ans d’entrepreneuriat - Audrey

Le Terrain Tremplin
3 min readOct 28, 2020

Réécrire. Poser à nouveau noir sur blanc mes ressentis d’entrepreneure. Ouille. Ca pique. J’ai la sensation d’avoir perdu l’habitude.

Pour ceux qui ne le savent pas, Monsieur Knu et moi-même sommes devenus parents, il y a trois mois d’une minus prénommée Lou. Outre le bonheur et la joie d’aller chaque semaine chez le pédiatre, à trois, masqués, nous avons pris le temps de faire connaissance, de nous appréhender ! Et je dois dire que l’on est sourires de voir que l’on s’entend bien tous les trois ;) et que notre quotidien est plutôt doux. Il est 9h12 et j’écris cet article, c’est te dire : j’ai de l’espace de cerveau un peu disponible (ce que je n’imaginais pas forcément comme une évidence quand j’écoutais “les autres” me parler de parentalité et m’entendre dire à quel point cela avait mis leur vie sens dessus-dessous).

Alors voilà, je me pose pour faire, à l’image de Cam, le bilan de mes 1 ans d’entrepreneure. Une année à saveur un peu particulière puisqu’elle aura vu naître deux bébés. Et c’est non sans émotion que je me rends compte de tout ce que l’on a été capables de faire à deux.

Accompagner des jeunes, qu’ils soient en décrochage scolaire ou pas, n’a jamais été un problème pour moi. C’est mon quotidien depuis que j’ai 16 ans (enfin quotidien, on se comprend, cours particuliers, animatrice en colo tout ça, tout ça). C’est ce que j’ai toujours voulu faire et ça m’a globalement toujours réussi, tant dans mon épanouissement personnel que celui des schtroumpfs que dans les attentes des parents.

Si je ne me suis jamais dit que je ne pourrai jamais entreprendre, j’avais en revanche une croyance sur moi : celle que tout ce qui tenait du “commercial” n’était pas fait pour moi. Pendant cette année, je me suis prouvée le contraire. Non pas que je sois exceptionnelle dans la vente de notre accompagnement hein, mais en tout cas, je n’y suis pas allergique. Je crois que pendant longtemps j’associais “être commercial” à “être charlatan, un peu menteur sur les bords”. Et en cela, c’était une fonction dans laquelle je ne me projetais pas du tout, de laquelle j’avais tant entendu dire que ça ne me correspondait pas.

Et puis voilà, tu lances ton projet et ce n’est pas tant “être commercial” que tu deviens mais communicant sur un sujet auquel tu crois, dans lequel tu t’épanouis et qui fait sens pour toi.

En cela, j’aurai appris à vivre ce que je concevais déjà : on ne fait pas les choses en silo. On ne met pas une casquette de marketeux / commercial indépendante de notre casquette d’accompagnantes de jeunes en difficultés scolaires. On est les deux, en même temps, en osmose.

Et puis ce bilan c’est aussi l’occasion de réitérer mes voeux. Me poser et me dire que toute seule, jamais je n’aurais osé me lancer dans cette folle aventure. Non seulement seule mais aussi avec quelqu’un d’autre que Camille. Camille, qui, depuis juillet porte l’ensemble des actions du Terrain sur son dos. Camille, sur qui je me repose, les yeux fermés. Camille, qui garde son enthousiasme, ses questionnements, ses remises en question et qui par ses doutes me pousse à réfléchir au-delà de mes ressentis, de mes intuitions et à structurer l’argumentaire derrière certaines de mes décisions. Et surtout, Camille qui, pierre après pierre bâtit les fondations d’un projet qui j’espère, nous dépassera un jour et qui ainsi me permet de vivre avec sérénité les premiers mois avec Lou et Loïc.

Alors à toi Cam, merci d’être ma partenaire sur le Terrain, merci de ton insatiable curiosité et intellectuelle insatisfaction qui me poussent à creuser un peu plus les sujets de l’éducation et à ne pas me reposer sur mes lauriers ! Que c’est doux d’être associée avec quelqu’un qui à la fois nous challenge, nous soutient et embrasse qui l’on est !

Bilan : 1 an et 1 bébé après, je me sens épanouie et libre, tout autant que j’avais été grisée, sautillant frénétiquement, café à la main, sur les tabourets du comptoir de chez Cam quand on démarrait les balbutiements de nos réflexions entrepreneuriales.

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Le Terrain Tremplin

Startup dans l’éducation, structure tremplin, ici, notre sujet c’est faire rebondir des décrocheurs. Audrey & Camille, from le Terrain, with love